En regardant Adèle...

Ce week-end, c'était la "fête des pères" en Belgique...Et, paradoxalement, au-delà des petits cadeaux offerts et des petits poèmes récités avec amour, des souvenirs de début de vie compromise  pour petite Adèle qui a combiné problèmes respiratoires et cardiaques sévères à sa naissance et lors des trois première année de son existence, nous sont revenus à l'esprit ...
Toujours aujourd'hui, même si elle est "hors de danger" dès qu'elle ne se sent pas bien j'ai le réflexe de chercher son pouls pour vérifier que son petit coeur ne s'emballe pas...
A une autre époque pas si lointaine ou sous d'autres latitudes moins clémentes, Adèle n'aurait pas survécu...
Lili sa "grande soeur" n'avait que 2 ans a cette période et a certainement du souffrir de voir ses parents si inquiets et paniqués devant ce nouveau bébé si fragile...
 Cette nouvelle petite soeur qui ne dormait pas à la maison mais "aux soins intensifs" sous une cloche de verre avec des appareils qui sonnaient sans arrêt devait être un véritable mystère pour elle....

On sourit  encore souvent ensemble lorsque l'on se rappele Lili qui, lorsqu'elle voyait une ambulance s'écriait "Tiens ! Voilà la camionnette d'Adèle !"
Ces quelques mots pour vous dire  combien Je mesure la chance de mes chéries  de pouvoir compter sur un papa qui les aime tellement depuis qu'elles ont pointés le bout de leur petit nez.

Alors voilà, pour cette "fête des pères" j'avais envie de vous faire partager ce petit texte, écrit par  B. au chevet de petite fille qui, aujourd'hui, est rayonnante...De vie...

"Quand tu veilles ta fille, petit coffre à bijoux

Et que dans ses yeux brille un espoir un peu fou

Que tu la tiennes en vie du bout de ton regard

Et que ta main sourcille son petit corps hagard

Dessous sa bulle en verre, à l'écran tout scintille

Des vagues de douleur, ou reste donc ton île ?

Petites lèvres pincées, son petit torse hocquette

Qui sait la destinée de ces jours que je guette...

Quand tu veilles ta fille, petit coffre à bijoux

Et que dans tes yeux brillent l'espoir un peu fou

Qu'elle te remette en vie de son regard si doux

Qui dit : " J'ai tant besoin que tu restes debout.

En regardant Adèle, le 17 novembre 2002